Comment mener correctement un licenciement collectif
Un guide étape par étape pour les entreprises sur la manière de procéder à des licenciements collectifs. En quoi il diffère des changements de personnel habituels, pourquoi il est nécessaire et quelles sont les règles applicables.
Un licenciement collectif est une procédure de licenciement d'un grand nombre de salariés sur une courte période. Il s'agit généralement de 7 salariés ou plus dans un délai de 30 jours ou de 15 salariés ou plus dans un délai de 90 jours.
Introduction à la procédure
Le licenciement collectif n'est ni un caprice ni un privilège. Il s'agit d'une mesure obligatoire qui n'est autorisée que dans des circonstances exceptionnelles. Les licenciements effectués dans le cadre de la procédure ne doivent pas être liés à l'identité du salarié, c'est-à-dire affecter ses qualités personnelles ou professionnelles.
Les causes les plus courantes de licenciement collectif sont les suivantes :
- Economique.
- Restructuration et/ou réorganisation qui entraîne des suppressions d'emplois, une liquidation ou une faillite.
Si votre entreprise répond à ces critères, la procédure peut commencer.
Les négociations avec les partenaires sociaux constituent une étape importante des licenciements collectifs. Il s'agit des syndicats, d'une délégation d'employés ou des employés de l'entreprise eux-mêmes, si la main-d'œuvre est peu nombreuse.
Le calendrier de la procédure de réduction collective peut être résumé comme suit :
Début des négociations
- Avant le jour J - notification des licenciements au personnel
- Jour J - début des négociations
S'il existe un accord entre les partenaires sociaux
- Jour J+15 - signature d'un plan social
- Jour J+16 - Mise en œuvre du plan de licenciement
En cas de désaccord entre les partenaires sociaux
- J+15 - signature d'un certificat de non-conformité
- J day+18 - Referral to the National Conciliation Service (Office national de conciliation - ONC)
- Jour J+20 - L'ONC convoque un comité mixte
- J+23 - Réunion de la Commission paritaire de conciliation
- Jour J+38 - conclusion des négociations
En cas d'accord final entre les partenaires sociaux
- Jour J+39 - mise en œuvre d'un plan de licenciement
En cas d'échec des négociations entre les partenaires sociaux
- J+39 - Procédure de licenciement individuel.
Il est important de comprendre que le licenciement collectif n'est pas simplement le licenciement d'un grand nombre de salariés. Il s'agit d'un mécanisme à part entière qui oblige l'employeur à respecter certains accords et normes sociales. Par exemple, essayez d'éviter les licenciements et limitez-vous à d'autres formes de libération d'emploi.
Début de la procédure
Les licenciements collectifs ne peuvent se faire discrètement. Ils sont strictement contrôlés par les organisations professionnelles, ainsi que par l'ADEM et l'Inspection du travail et des mines. Ce sont elles qui doivent être informées.
La notification doit avoir lieu au moins 75 jours avant le début de la procédure. Le ministre du travail peut exceptionnellement porter la période minimale à 90 jours ou la réduire à une valeur inférieure dans le cadre de la loi.
La première chose à faire est d'informer les représentants du personnel. Il peut s'agir de la délégation du personnel si l'entreprise compte plus de 15 employés, ou des employés eux-mêmes s'ils sont au nombre de 15 ou moins. La notification écrite doit comprendre :
L'instance suivante sera l'ADEM, qui doit également être informée. Pour ce faire, il suffit d'envoyer à l'agence toutes les informations recueillies ci-dessus, ainsi qu'une copie de la notification écrite au personnel.
La dernière formalité à ce stade consiste à fournir à la délégation des travailleurs ou aux travailleurs eux-mêmes une copie de l'avis envoyé à l'ADEM. Les négociations peuvent alors commencer.
Les négociations avec les représentants des travailleurs ne sont pas une simple formalité. Elles visent avant tout à éviter les licenciements ou à en atténuer les conséquences de l'une des manières suivantes :
- Redéploiement interne des salariés de l'entreprise,
- Reconversion professionnelle,
- Réintégration sur le marché du travail,
- Augmentation des indemnités de licenciement.
Si une entreprise dispose d'un programme de maintien dans l'emploi approuvé par le ministre du Travail dans les 6 mois précédant le début des négociations, l'entreprise ne peut pas renégocier les mesures énoncées dans le document. Seule l'option de la compensation financière lui est offerte.
Les négociations peuvent déboucher sur deux résultats possibles :
Si les négociations aboutissent, le plan de réduction doit être consigné par écrit et contenir au moins des mesures convenues de redéploiement, de recyclage, de réintégration et de compensation financière, ainsi que le point de vue des parties sur ces mesures.
Une fois signé par les deux parties, un exemplaire du plan de réduction doit être immédiatement envoyé à l'ADEM, qui en enverra une copie à l'Inspection du travail et des mines (ITM).
Si aucun accord ne peut être trouvé et que les négociations échouent, la situation devient beaucoup plus compliquée. Dans ce cas, les parties devront suivre la séquence d'actions suivante :
- Préparer et signer une déclaration documentant l'impossibilité d'établir un plan de réduction et les raisons de cette impossibilité.
- Envoyer rapidement une copie du rapport à l'ADEM, qui en enverra une copie à l'IMT (Inspection du travail et des mines).
- Informer conjointement l'Office national de conciliation (ONC) au plus tard 3 jours après la signature du rapport. La notification doit inclure les noms et fonctions des membres qui participeront à la commission mixte de conciliation.
- Sur convocation de l'ONC, assister à une réunion de la commission. La réunion doit avoir lieu dans les 3 jours suivant la convocation de l'ONC.
- Clôturer le dossier dans les 15 jours suivant la première réunion et consigner les résultats dans un rapport.
- Envoyer immédiatement une copie du rapport à l'ADEM et à l'IMT.
Il est important de comprendre qu'une réunion de comité n'est pas une panacée. Il se peut que les parties ne parviennent toujours pas à un accord. Dans ce cas, l'employeur a le droit de procéder à des licenciements sans suivre le plan.
Dans ce cas, la procédure se déroule comme un licenciement privé, mais avec un préavis obligatoire d'au moins 75 jours pour les employés.
Si un accord entre les parties a été signé, l'employeur a le droit de procéder au licenciement des employés.
Les licenciements collectifs ne sont pas autorisés :
- Avant l'élaboration et la signature du plan de réduction,
- Avant la signature du rapport de la commission ONC si les négociations échouent à deux reprises.
Pour pouvoir licencier des employés, vous devez :
- Notifier individuellement le licenciement à chaque travailleur concerné par écrit, par lettre recommandée ou en personne.
- Radier tous les employés licenciés du registre du centre de sécurité sociale.
- Demander une exonération fiscale, le cas échéant.
- Suivre toutes les étapes prescrites dans le plan de sortie.
Exemption fiscale
Les salariés peuvent bénéficier d'une exonération de l'indemnité de licenciement si
- Les licenciements collectifs impliquent la fermeture totale ou partielle d'une entreprise,
- Si l'indemnité de départ est prévue dans le plan de licenciement.
Pour obtenir une exonération fiscale, la demande doit être adressée au Comité économique. Cette démarche peut être effectuée par :
Employeur
L'employé lui-même
Si le Comité économique approuve la demande, l'Administration des contributions directes (ACD) peut autoriser l'exonération fiscale.