La violence n'a pas sa place dans le sport" : Le ministre luxembourgeois des sports s'exprime sur les agressions subies par les enfants lors des matchs.

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Le ministre luxembourgeois des Sports, Georges Mischo, a condamné le nombre croissant d'incidents violents lors de manifestations sportives impliquant des enfants, dont les récents incidents de Bous, Soleuvre et Merl. Dans une interview accordée à L'essentiel, il souligne que "de telles scènes sont inacceptables - ni en tant que ministre, ni en tant que père de deux jeunes actifs dans le sport, je ne peux l'accepter".
Selon la ministre, ces situations ne sont pas un phénomène nouveau : "Il y a toujours eu des parents qui se comportaient de manière inappropriée au bord du terrain. Mais aujourd'hui, cela devient public plus rapidement grâce aux réseaux sociaux, où n'importe qui peut faire une vidéo à tout moment. Selon M. Mischo, la racine du problème réside dans le fait que certains parents (et parfois des entraîneurs) projettent sur leurs enfants des ambitions personnelles inassouvies. "Or, le sport doit être un plaisir pour les enfants, pas une arène pour répondre aux attentes des autres", souligne-t-il.
Les sports d'équipe tels que le football, le handball ou le basket-ball sont les plus exposés à ce phénomène. "Dans les compétitions individuelles - par exemple en course à pied ou en natation - les conflits liés à des décisions arbitrales contestées sont moins nombreux", explique le ministre.
M. Mischo a indiqué qu'il discutait déjà de cette question avec les fédérations, notamment avec le président de la fédération de football, Paul Philipp, et qu'il proposait de mettre sur pied une campagne conjointe associant le ministère, les fédérations et les clubs sportifs afin de promouvoir une culture du respect sur le terrain et en dehors.
Mais, selon lui, une seule campagne ne suffit pas. "Des banderoles appelant au fair-play sont déjà accrochées dans les stades, mais ce n'est pas suffisant. L'essentiel est d'intégrer la non-violence et le respect dans le programme de formation des entraîneurs de l'INAPS (Institut national d'éducation physique et sportive)". Pour Mischo, ce sont les entraîneurs qui ont une responsabilité essentielle dans l'éducation des athlètes : "Ils travaillent avec des enfants plusieurs fois par semaine et doivent développer des valeurs, dont la capacité à perdre honorablement. Parfois, les défaites vous apprennent plus que les victoires.