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L'OMS a proposé un accord mondial sur la pandémie

Dernière mise à jour
23.04.25
Pandemic agreement in Luxembourg

Clayton Cardinalli, Unsplash

La ministre luxembourgeoise de la Santé et de la Protection sociale, Martine Deprez, l'a confirmé en réponse à une interpellation parlementaire : après trois ans de négociations, les 194 pays membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se sont mis d'accord sur un projet d'accord international visant à prévenir les pandémies, à s'y préparer et à y répondre. Ce document sera soumis au vote de l'Assemblée mondiale de la santé en mai 2025.

Parmi les mesures proposées :

  • Mettre en place un système d'accès équitable aux agents pathogènes et partager les bénéfices qui en découlent ;
  • la mise en œuvre de l'approche "One Health" qui intègre les sciences vétérinaires, médicales et environnementales ;
  • l'expansion des centres régionaux de recherche et de production ;
  • Transfert de technologie et partage des connaissances ;
  • la mobilisation de personnel médical qualifié ;
  • Mise en place d'un mécanisme financier de coordination ;
  • la formation d'un réseau mondial d'approvisionnement logistique.

Il est souligné que l'accord ne limite pas la souveraineté des pays et ne donne pas à l'OMS le pouvoir d'imposer des mesures spécifiques telles que des quarantaines, des vaccinations ou des restrictions de voyage.

Cet accord constituera le tout premier cadre juridiquement contraignant pour la préparation mondiale à une pandémie. Il vise à améliorer le partage d'informations entre les pays et la mobilisation des ressources en cas de crise.

Toutes les négociations ont été menées par la Commission européenne, qui représentait les États membres de l'UE au sein d'un groupe spécial de négociation, conformément à l'article 218 du traité sur le fonctionnement de l'UE. Toutefois, le droit d'approbation finale est resté entre les mains des parlements nationaux. Ainsi, le Luxembourg n'acceptera ou ne rejettera l'accord qu'après un vote parlementaire sur une loi d'approbation.

Malgré l'importance de l'accord, le gouvernement ne prévoit pas de convoquer une commission parlementaire avant son adoption formelle à Genève. Au lieu de cela, selon la réponse officielle, un rapport sur les résultats du vote de la Commission de la santé et de la protection sociale sera présenté le 21 mai 2025. En d'autres termes, le parlement national recevra le texte complet et ne pourra l'analyser et en débattre qu'a posteriori - mais avant la ratification.

L'objectif de l'accord est de créer des outils de réponse rapide aux menaces globales afin d'éviter la désorganisation à laquelle le monde sera confronté en 2020. Il ne s'agit pas d'une abolition de la gouvernance nationale, mais d'une tentative de synchronisation des efforts : assurer une distribution équitable des vaccins, l'accès à l'information, le développement de normes communes de préparation et de coordination dans les situations d'urgence.

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Dernière mise à jour
23.04.25

Les sources des photos utilisées: Clayton Cardinalli, Unsplash

Auteurs: Alex