Un vaccin efficace contre le VIH a été créé, mais il y a un problème
CAB-LA est une forme injectable innovante de prophylaxie préexposition au VIH (PrEP). Il est administré tous les deux mois et, selon l'OMS, il est plus efficace que la PrEP orale pour prévenir les nouvelles infections. CAB-LA est particulièrement utile pour les groupes vulnérables où l'adhésion à la prise quotidienne de pilules est difficile.
En 2024, le CAB-LA a commencé à être proposé au Malawi, en Zambie, au Zimbabwe et en Eswatini. L'Afrique du Sud recevra ses premières doses avant la fin de l'année grâce au soutien du programme PEPFAR. L'introduction de CAB-LA a été rendue possible grâce à de longues négociations avec le fabricant, ViiV, et au travail actif d'organisations telles que Médecins Sans Frontières (MSF).
La CAB-LA se distingue par trois paramètres essentiels :
- Confidentialité : il n'est plus nécessaire de stocker et de prendre des pilules tous les jours.
: les injections bimestrielles réduisent la charge de travail du patient. - Efficacité : fournit une protection à un niveau plus élevé.
Pour de nombreux patients, en particulier ceux des pays à faible revenu, ces caractéristiques font de la CAB-LA une option prophylactique préférable.
Outre le CAB-LA, d'autres médicaments à action prolongée sont en cours de développement, comme le lencapavir, qui est administré tous les six mois. Cependant, l'accès à ces innovations est limité par des prix élevés. MSF encourage activement les entreprises pharmaceutiques à réduire leurs coûts et à soutenir la production de médicaments génériques.
MSF a mis en œuvre avec succès CAB-LA dans des projets au Zimbabwe, au Malawi, au Mozambique et en Eswatini. L'organisation a formé des agents de santé, en mettant l'accent sur les stratégies de mise en œuvre de CAB-LA et sur le travail avec les groupes vulnérables. Ces efforts visent à réduire les nouvelles infections, en particulier chez les femmes, les jeunes filles et les autres groupes à risque.
Le nombre de nouveaux cas de VIH a chuté de 60 % depuis 1995, mais la lutte mondiale se poursuit. En 2023, il y aura 1,3 million de nouveaux cas, dont 44 % de femmes et de jeunes filles. L'Afrique reste l'épicentre de l'épidémie, avec 62 % des nouveaux cas.
La CAB-LA et d'autres innovations permettent d'espérer de nouvelles réductions de la morbidité, mais leur succès dépendra de leur accessibilité financière et de leur distribution équitable.