La voie naturelle : comment le Luxembourg gère les conséquences des inondations
Après les inondations, les travaux varient en complexité et en exigences légales. Par exemple, le nettoyage des routes et des zones adjacentes aux bâtiments est possible sans autorisation spéciale. En revanche, l'enlèvement des sédiments est régi par des lois telles que la loi sur l'eau (2008) et la loi sur la protection de la nature (2018). Pour simplifier le processus, un point de contact unique a été mis en place avec l'administration de la protection de l'environnement.
La base de la gestion a été l'identification des zones à risque conformément à la directive européenne sur les inondations 2007/60/CE. Une attention particulière est accordée aux 17 principaux cours d'eau du pays, où des travaux préventifs sont réalisés chaque année ou chaque semestre. Si une intervention majeure est nécessaire, comme des travaux d'excavation, l'accord des autorités municipales est requis.
Les sédiments accumulés au fil des décennies sont testés pour détecter la présence de substances toxiques. Si des hydrocarbures aromatiques polycycliques sont détectés, ils sont stockés temporairement en vue d'une décomposition naturelle ou expédiés vers des récepteurs de déchets spécialisés. Les coûts d'analyse et d'élimination sont à la charge du maître d'ouvrage, sauf dans le cas des masses d'eau publiques.
Les inondations interfèrent rarement avec l'utilisation agricole des terres. Toutefois, dans des cas exceptionnels, il peut être nécessaire de procéder à l'enlèvement des sédiments, ce qui entraîne des coûts supplémentaires.
Le Luxembourg suit les recommandations de l'UE en se concentrant sur la cartographie et la prévention des risques. L'application de la dégradation naturelle des sédiments toxiques est un exemple d'approche écologiquement durable.