Le Luxembourg a exporté plus de 24 000 tonnes de déchets
Le ministre de l'Environnement, du Climat et de la Biodiversité, Serge Wilmes, a répondu à une enquête parlementaire, expliquant les mesures actuelles de gestion des déchets au Luxembourg et justifiant sa position sur la proposition de l'UE d'interdire l'exportation de déchets plastiques vers des pays n'appartenant pas à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le ministre a fait remarquer que grâce à la ségrégation efficace des déchets plastiques dans les phases initiales, le Luxembourg est prêt à faire face à d'éventuelles restrictions et même à les soutenir.
En 2022, le pays a exporté 24 256 tonnes de déchets plastiques, dont 11 195 tonnes vers l'Allemagne, 6 502 tonnes vers la France, 2 775 tonnes vers la Belgique et environ 3 767 tonnes vers les Pays-Bas. Dix-sept tonnes supplémentaires ont été exportées vers l'Italie. La plupart des déchets sont des plastiques soigneusement triés, qui sont ensuite recyclés dans ces pays ou envoyés vers d'autres usines au sein de l'UE.
Environ 30 % des déchets plastiques luxembourgeois sont des matériaux industriels de haute qualité qui sont recyclés en nouveaux produits sans étapes intermédiaires. L'association Valorlux joue également un rôle important dans le suivi du recyclage des déchets plastiques, en établissant un rapport annuel sur le recyclage et en publiant les données à l'intention d'un large public, garantissant ainsi la transparence des processus.
Le Luxembourg sait où ses déchets sont traités en premier lieu, mais si les pays destinataires, comme la Belgique, réexportent ensuite les déchets, les données sur les points de traitement final sont perdues. Par conséquent, le Luxembourg ne dispose pas d'informations complètes sur la quantité de plastique qu'il peut retrouver dans des pays non membres de l'OCDE, où les normes de recyclage sont souvent moins strictes.
À partir de 2025, le Luxembourg prévoit d'introduire un système de responsabilité élargie des producteurs (REP) pour les déchets d'emballages non ménagers. Ce système permettra d'accroître la transparence des installations de recyclage final.
La position du Luxembourg souligne son engagement en faveur de pratiques durables de gestion des déchets, ce qui est particulièrement important dans le contexte d'une réglementation européenne plus stricte.