La moitié des travailleurs luxembourgeois souffrent de stress mental
Getty Images
Selon l'étude Quality of Work Index menée par l'Université du Luxembourg et la Chambre du travail, 51 % des salariés luxembourgeois subissent des niveaux élevés de stress mental. Les plus exposés sont les femmes, les jeunes de 25 à 34 ans, les parents isolés et les travailleurs des secteurs HoReCa, de la santé et de l'aide sociale.
L'enquête a montré que l'intensité du travail, les horaires de travail, les relations sociales (en particulier avec la direction) et les conditions de travail sont des facteurs clés qui influencent la santé mentale et le risque de dépendance à une substance.
Les travailleurs du secteur de l'hôtellerie et de la restauration (HoReCa) étaient particulièrement vulnérables :
- 49% des salariés souffrent d'épuisement professionnel ;
- 40 % d'entre eux souffrent de stress mental ;
- 48,9 % souffrent de troubles du sommeil ;
- 21,3 % ont pensé au suicide.
Les problèmes sont également aigus dans les secteurs du commerce, du transport de passagers, de la santé, du social, de la finance et de l'assurance.
49 % des personnes interrogées ont reconnu la nécessité de revoir leurs habitudes de consommation. En outre :
- 14% des salariés ont consommé de l'alcool au travail ou pendant les pauses ;
- 9,6 % boivent une fois par semaine ou moins ;
- 5 % prenaient des médicaments sans nécessité médicale ;
- 0,5 % ont consommé du cannabis et 0,3 % d'autres drogues sur le lieu de travail.
La Chambre du Travail du Luxembourg demande :
- réglementer les heures de travail afin de réduire le stress et l'épuisement professionnel ;
- Introduire des mesures législatives pour prévenir les addictions sur le lieu de travail ;
- soutenir la santé mentale des employés en développant des programmes complets de soutien psychologique.
Nora Back, présidente de la Chambre du travail, note : "Au lieu de mettre constamment l'accent sur les absences pour cause de maladie, les décideurs politiques devraient se pencher sur les raisons pour lesquelles les employés sont malades, plutôt que de se contenter d'enregistrer les absences. L'intensité croissante du travail et le manque d'équilibre entre vie professionnelle et vie privée augmentent le risque de stress et de dépendance".
Si l'indice de la qualité du travail est resté relativement stable (54,3 en 2024 contre 54,6 en 2023), la tendance générale depuis 2014 est à la baisse.
Cela indique une détérioration progressive des conditions de travail et une augmentation du stress mental chez les employés.
Le marché du travail luxembourgeois est confronté à de nouveaux défis dans le domaine de la santé mentale et de la prévention des dépendances.
Les employeurs et les agences gouvernementales devraient élaborer des mesures globales pour soutenir les travailleurs.
